Un été sicilien. Majoliques anciennes et art contemporain
Depuis la fermeture du château en 1999 pour six années de restaurations, les vases siciliens de la collection du Dr Burkhard Reber (1846-1926), réalisés entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, n’ont plus été montrés. Après quatorze ans d’invisibilité, il est temps de les présenter à nouveau au public du Musée historique et des porcelaines.
Cette collection, déposée au Musée historique depuis 1962, offre l’occasion de s’intéresser à la majolique sicilienne dans une plus large mesure. En effet, cette faïence recouverte d’émail stannifère n’a pas seulement servi à la production de pièces de forme, mais également à la création de carreaux peints principalement destinés à être utilisés comme pavements dans les églises et les palais de Sicile. Par conséquent, le Musée historique est heureux de pouvoir présenter, outre les quinze vases rassemblés par le Dr Reber, environ deux cents mattonelle (carreaux de sol) réalisées en Sicile et à Naples entre le XVIe et le XIXe siècle. Cet ensemble unique, issu de la collection de l’association des Stanze al Genio à Palerme, est présenté pour la première fois en Suisse.
De plus, dans le cadre de cette exposition, il a semblé intéressant d’évoquer la Sicile d’aujourd’hui. C’est pourquoi six artistes contemporains, siciliens ou non, ont été conviés à se joindre au projet : Adalberto Abbate, Per Barclay, Salvo Cuccia, Cécile Hummel, Isaac Julien et Loredana Longo. Tous révélant, à leur manière, un aspect de la Sicile contemporaine, entre passé et questions.
Ainsi, Un été sicilien mérite son statut d’exposition protéiforme. Elle l’est dans les techniques qu’elle met en scène, dans les thématiques qu’elle aborde et, enfin, dans les couleurs qu’elle propose.